L’église de Saint Austremoine
L’actuelle
église de Saint Austremoine offre un mélange de style roman et de style
ogival. Mais primitivement, elle n’était pas ainsi. Elle était du style roman
pur et elle avait la forme d’une croix latine. Elle n’avait pas d’autre
chapelle que celle du transept et ne dépassait pas en longueur le milieu de la
tribune actuelle. Elle a été bâtie probablement au 11ème siècle, peut-être
même au 10ème. Comme la plupart des églises romanes, elle a subi des
remaniements successifs pour raison d’insuffisance et de manque de solidité.
De cet édifice roman, il ne reste que le transept. La croisée est encadrée par
huit colonnes surmontées de chapiteaux sobrement sculptés. Dans la chapelle
Nord, on peut voir un très beau Christ Roman qui date probablement du 12ème
siècle. Dans une absidiole de cette même chapelle Sud, se dressent un bel
autel roman et un tabernacle gothique. Dans l’absidiole de la chapelle sud, a
trouvé place une assez fine Vierge qui trônait jadis dans la vigne du Curé.
Le chœur ogival date du XIVème siècle. Il est couvert par une voûte réalisée
en bois et que laquelle ont été peints au XIXème les bustes des apôtres
Au retable du maître-autel datant du XVIIIème siècle, sont exposés les bustes
de saint Austremoine côté Nord, de saint Amans côté Sud. Deux panneaux
représentant l’un le repas d’Emmaüs, l’autre la multiplication des pains
encadrent l’autel alors que celui-ci est surmonté par un tableau de la Cène.
Au fond de l’église, une voûte sur abaissée, réalisée en tuf, au XVème siècle,
supporte la tribune. A son extrémité Nord, le baptistère recèle une cuve
baptismale quadrilobée.
A la tribune, on peut admirer la « Croix des vignerons » datant du XVIème
siècle qui trônait jusqu’au XVIIIème siècle au milieu du cimetière. Elle
représente, d’un côté le Christ en croix, avec à sa droite Marie Madeleine et
à sa gauche l’apôtre Jean, de l’autre la Vierge avec à sa droite Saint
Austremoine et à sa gauche saint Antoine avec son cochon.
Le portail de l’église est à l’abri d’un porche sous lequel se dresse un autel
qui servait pour la célébration de la messe lors des épidémies de peste.
A l’extérieur de l’église et à proximité du porche se dressent deux enfeux
désaffectés. Par deux ouvertures basses, ils laissent apercevoir une crypte
dans laquelle ont été rassemblés les ossements exhumés lors de la désaffection
du cimetière autour de l’église. Deux séries de corbeaux ornent le mur sur
lequel ils ont été adossés.
Saint Austremoine -
Origine -
Eglise -
Saint Austremoine aujourd'hui
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